Bonjour Clémentine! Peux-tu nous dire qui tu es et où tu vis?
Je m’appelle Clémentine, j’ai 29 ans et je suis traductrice et illustratrice. Je vis dans un petit studio en plein cœur d’Amsterdam, entre deux canaux, dans une maison typique avec les avantages et les inconvénients de la vieille maison amstellodamoise – immenses fenêtres, un escalier vertigineux et quelques souris …
Tu avais déjà vécu à l’étranger?
Petite, j’ai énormément déménagé au hasard des mutations de mes parents, mais toujours en France métropolitaine ou outre-mer. L’étranger, c’est toute seule que j’y suis partie: au pays de Galles pour mon Erasmus, en Angleterre et en Espagne pour les stages.
Qu’est-ce qui t’a fait choisir Amsterdam?
J’ai choisi de m’expatrier après les séjours que j’ai passé à l’étranger pour les stages ou pour mon Erasmus, je voulais vraiment repartir; j’adore être plongée dans une culture qui n’est pas la mienne et la découvrir un peu tous les jours. Donc, une fois mon diplôme en poche, je n’ai cherché que des postes à l’étranger. Je visais plus particulièrement le Royaume-Uni mais sans pour autant me fermer d’autres portes, et j’ai fini par trouver un boulot de rédactrice web dans une agence de voyage installée à Amsterdam. Je connaissais un peu la ville, j’avais très envie d’apprendre une nouvelle langue, je suis partie !Et me voilà installée depuis un peu plus de 4 ans maintenant !
Pour toi, l’art de vivre aux Pays-Bas c’est comment?
Les Pays-Bas sont un pays où il fait vraiment bon vivre, et en toute saison. L’art de vivre néerlandais passe d’abord par le vélo : le seul fait de ne pas devoir prendre les transports en commun est quelque chose d’incroyable quand on arrive de Paris. Tout se fait à vélo, quel que soit le temps d’ailleurs. Et puis les Néerlandais sont de bons-vivants – c’est particulièrement flagrant dès que le printemps arrive : on voit les gens assis sur un banc devant leur maison, en train de boire un verre de vin au soleil, ou en train de prendre l’apéro sur leur bateau.
Au sein de ce pays où tu te plais, tu as créé une activité d’illustratrice. Pourquoi ce choix ? comment t’en es venu l’idée?
Mon activité d’illustratrice s’est développée petit à petit. J’ai toujours dessiné mais n’avais jamais pensé en faire un métier. C’est venu progressivement. Après mes études, en attendant de trouver un travail, j’ai créé une auto-entreprise française, que j’ai gardée une fois à Amsterdam – elle me permettait de continuer à dessiner ou traduire pour des clients à côté de mon job à plein temps. Mais au fur et à mesure, le dessin a pris de plus en plus de place dans mon emploi du temps (je dessinais le soir, les week-ends…), à tel point que j’ai fini par demander un 4/5e, et puis par sauter le pas du freelance total
Pour quels types de clients travailles-tu?
J’ai eu énormément de chance , car je n’ai presque jamais dû démarcher de clients: ce sont eux qui sont venus vers moi à chaque fois. Ils sont très divers. Avec Courrier International (j’ai un blog hébergé sur Courrier expat sur ma vie d’expat aux Pays-Bas), le site de Petit Mariage entre amis, un cabinet d’ audit (GMBA Baker-Tilly), une application de langues (Babbel), un magazine pour enfants La Petite Fabrique, le réseau des Alliances français aux Pays-Bas… C’est très divers comme missions et c’est ce que j’aime.
Tu travailles en solo, quelle organisation as-tu développée?
Je bosse chez moi la plupart du temps, parfois dans un café. J’essaye de garder le même rythme de travail que quand j’étais employée (c’est-à-dire que j’essaye le plus possible de ne pas travailler le week-end). Et de garder une vraie vie sociale – j’avais un peu peur du passage de la vie en open-space entourée de collègues au travail solitaire dans mon studio – mais au final la transition se passe très bien ! En revanche, quand on est freelance on ne compte pas ses heures, et il m’arrive souvent de travailler très tard.
Malgré le rythme qu’impose le travail en freelance, quels sont tes instants bonheurs de Musette?
Rentrer de soirée à vélo en plein été. Ou me précipiter avec un bouquin au bord des canaux dès qu’il y a un rayon de soleil. Au printemps, partir à vélo faire la tournée des champs de tulipes entre amis. Pouvoir organiser mon emploi du temps comme je veux (en fonction des deadlines, forcément – mais rien ne m’empêche de prendre une pause de trois heures pour aller manger une glace avec une copine…).
Quelles sont tes sorties préférées à Amsterdam? Y a-t-il un événement culturel que tu conseillerais?
Ce que j’adore à Amsterdam c’est visiter les maisons du 17 ème siècle transformées en musées – la maison de Rembrandt (RembrandtHuis) est ma préférée (d’ailleurs cette année c’est l’année Rembrandt aux Pays-Bas), Mais le mais le Museum op zolder, le musée Willet-Holthuysen et le musée Van Loon sont également très sympa. On y voit comment les gens vivaient à l’époque – et on a l’impression de se retrouver dans le film « La jeune fille à la perle ».
En avril il y a le « Koningsdag », le Jour du Roi – c’est la fête nationale néerlandaise, tout le monde s’habille en orange et fait la fête pendant deux jours, dans les rues et sur les canaux, où se suivent des bateaux surchargés de fêtards dansant au son de leur musique.
Et en 2020 aura lieu Sail Amsterdam, un extraordinaire rendez-vous de voiliers de toutes tailles qui envahissent les eaux de la ville pendant quelques jours. L’événement n’a lieu que tous les 5 ans et c’est vraiment quelque chose à voir.
Tu es illustratrice et traductrice, peux-tu me citer un de tes tableaux ou livres préférés?
J’aime beaucoup les tableaux du peintre américain Edward Hopper, parce qu’ils donnent l’impression d’avoir toute une histoire derrière. Ils représentent souvent des personnages un peu solitaires – quand j’étais petite j’en avais une reproduction dans ma chambre et j’imaginais tout un scénario derrière.
En termes de livres j’ai adoré « Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Il y raconte trois mois passés en solitaire dans une petite cabane sur les bords du lac Baïkal. Son écriture est très poétique – et je l’aime d’autant plus que je suis passée par le lac Baïkal quelques temps plus tard en effectuant la traversée de la Sibérie à bord du Transsibérien.
Sinon j’adore Sempé, qui est pour moi le plus grand des illustrateurs – je suis fan de son trait, de son humour et de la poésie qui se dégage de tous ses dessins.
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