Raphaëlle, quelques mots pour nous dire qui tu es ?
Je suis Raphaëlle, 41 ans, maman de 4 enfants : des jumelles de 9 ans et demi un garçon de 4 ans et demi et une fille de 1 an.
Je suis coach international et journaliste nomade.
Nomade car depuis l’âge de 7 ans j’ai toujours vécu à l’étranger que ce soit avec mes parents ou avec mon mari. J’ai ainsi vécu dans différents pays : Paris, Japon, Suisse, Londres, Singapour, New York, Belgique, Shanghai et Tel-Aviv. A l’étranger on vit des choses très fortes et très rapides avec les gens. L’expatriation c’est un catalyseur des relations humaines.
J’ai une forte cellule familiale ce qui fait que l’expatriation est une chance et un privilège. Ma maison c’est là où sont mes enfants et mon mari, mon quotidien. La France c’est mes racines, mon point de repère mais pas ma maison. Ma maison je la transporte. Mon rêve à terme, 6 mois en France et 6 mois dans un autre pays.
Où vis tu actuellement ?
Cela fait deux ans que nous vivons à Herzilia, au nord de Tel-Aviv – la banlieue balnéaire chic de Tel-Aviv – car l’école de mes enfants et les bureaux de mon mari sont ici ; je suis citadine, j’aurai préféré vivre à Jérusalem, mais ici j’ai une qualité de vie extraordinaire, même si ce n’est pas le quartier que j’aurais choisi car c’est un peu trop calme pour moi. De part mon métier j’aime aller à la rencontre des gens, explorer la ville, j’aime la vie de quartier, et ici je peux un peu moins le faire. Je suis hyper gâtée, mais parfois c’est un peu compliqué.
Comment es-tu arrivée à Herzilia?
J’ai suivi mon mari. Je suis conjoint suiveur, nomade qui invente la vie qui va avec. Je prépare toujours mon expatriation en amont,j’ai un planning pour organiser notre arrivée, récupéré tous nos meubles et nous installer.
Je ne suis pas l’archétype de la femme traumatisée qui doit quitter son pays et suivre son mari. Oui ça demande de l’énergie, c’est fatigant surtout avec les enfants, je dois être soutien pour mon mari et je dois aussi m’épanouir professionnellement pour ne pas tourner en rond.
Qu’est-ce qui t’a frappé dans la vie quotidienne en Israël ?
Ici la vie est rythmée par les fêtes religieuses qui correspondent à des évènements liés à la Torah.
Par exemple à l’occasion de Pessah, la fête de Pâques.
La Pâque juive ou Pessah est l’une des fêtes les plus importantes de la religion juive. Cette fête qui dure 8 jours commémore la sortie d’Égypte et la naissance d’Israël en tant que peuple. Elle est, plus généralement, la fête de la liberté : l’interdiction de posséder et de consommer toute nourriture contenant de la levure (Hametz) pendant la fête et le commandement de manger des matzoth, c’est-à-dire des galettes de pain azyme, non levé. Chaque maison doit être débarrassée de la moindre trace de pain ou aliment contenant du levain pendant les 8 jours de la Pâque juive.
Cette coutume est appelée “la chasse au Hametz”. Tout le Hametz doit être donné, détruit ou vendu. La veille de Pâques, toute la famille recherche les dernières miettes éventuelles de Hametz. Le Hametz trouvé est ensuite brûlé le lendemain matin et une bénédiction est prononcée, déclarant “poussière” tout le Hametz ayant
Tu as changé de métier en arrivant en Israël, comment cela s’est-il passé ?
A Shanghai j’avais un cabinet de coach international avec une associée. La vie a fait qu’elle est partie à Bangkok et de mon côté j’ai déménagé à Singapour. Cela devenait compliqué de garder notre cabinet commun.
Aussi arrivée en Israël, j’ai préféré m’atteler à mon métier de journaliste, car ici la culture et la vie sont très riches. J’adore sillonné le pays. J’explore et je retransmets ce que je vois. Je travaille pour moi et pour “lepetitjournal.com”.
Logistiquement je me suis adaptée très vite car j’avais déjà en tête de faire mon livre sur les femmes d’Israël.
J’ai eu plus de mal à tisser des relations avec les gens ici dans cette ville, car c’est une ville qui ne me ressemble pas, je ne me suis pas retrouvée immédiatement. Donc ce fut plus difficile de ce côté là. Aussi, pour rester connectée avec mes amis, et entretenir mes relations, ce qui est très important pour moi, j’ai recours aux nouvelles technologies : une vraie nécessité.
Au quotidien comment cela se passe-t-il ?
Je travaille pour différents supports mais en ce moment je travaille pour “lepetitjournal.com”, magazine qui s’adresse aux francophones de l’étranger. J’écris sur tout ce qui se passe dans ville où je suis : que faire avec des enfants, portraits de femmes, évènements culturels, escapade gourmande…Je retransmets, je retranscris ce que j’explore
J’ai le meilleur métier du monde. Je peux aller à la rencontre des gens, et ce en emmenant mes enfants partout. Une fois, j’ai emmené mes enfants car j’allais interroger une femme bédouine avec ses huit enfants dont le dernier est handicapé. Ils nous ont accueilli, servi un repas. C’était extraordinaire pour moi et mes enfants. Je vis des trucs dingues. Cela casse des barrières et ça créé des liens.
Comment as-tu développé ce projet ?
Le petit journal est un système de franchise donc je soumets mes articles et je n’ai donc pas besoin de faire des démarches pour faire publier mes articles. Le magazine est diffusé dans 65 pays dans le monde. Grâce à eux et à leur accueil très chaleureux, je peux faire mon métier partout et m’épanouir. Le petit journal m’a ouvert plein de portes
Que retires-tu de ton expérience ? au niveau professionnel, familial ?
Professionnellement j’ai pu découvrir, rentrer en contact avec la culture israélienne. En deux ans j’ai pu finir mon livre sur les femmes israéliennes. J’ai le sentiments d’avoir rencontré de belles femmes, d’avoir fait de beaux portraits. Ce métier me permet de trouver un équilibre et de m’épanouir totalement. C’est la clé de mon épanouissement. J’ai mes projets, J’ai l’énergie pour préparer.
Personnellement, on a vécu une vie extrêmement riche culturellement, on a eu une ouverture aux autres. Sur cette Terre Sainte ils se passe quelque chose. Belle étape avant notre prochain pays d’expatriation, Les Philippines, où on part pour un projet humanitaire.
Et puis familialement c’est très sain. A Singapour on était très très aidé, et ici on tous mis la main à la pâte. On s’est tous adapté, on a tous fait des efforts les uns pour les autres . Passer d’un extrême à l’autre , ce qui n’est que mieux pour les enfants.
Comment t’organises-tu entre ton activité et ta vie personnelle? comment cela se passe-t-il avec les enfants ?
Chacun a sa notion du bonheur, de son équilibre. Mes journées sont assez cadencées. Mais je n’ai pas l’impression de courir non plus.
L’équilibre vie pro / vie privée. ? je m’organise, j’optimise mon temps. Comme mon travail est flexible ça aide.
Mes enfants sont plus autonomes, par exemple ici à partir de 9 ans les enfants peuvent rentrer seuls de l’école. J’ai donc plus de temps pour mes articles.
Moi j’ai besoin d’une interaction avec quelqu’un, de faire quelque chose de bien et d’utile dans la journée et de faire du sport. Alors je suis une mère “horrible” ! ma petite anecdote : un jour je faisais du vélo en intérieur, et ma fille voulait aller aux toilettes. Je ne voulais pas arrêter mon vélo alors je lui ai dit d’aller aux toilettes, de retourner la poubelle de monter dessus et ainsi elle pourrait faire tout ça seule; Et bien, elle est ravie d’avoir fait quelque chose par elle-même, sans aide de personne et de se débrouiller.
J’essaye de transformer le service en plaisir, vivre au sein d’une famille où chacun s’entraide.
Peux-tu nous faire partager tes “Instants bonheurs” de Musette ?
Les instants avec mes enfants, mes rencontres grâce à mon métier.
En Israël, quelles sont tes sorties culturelles préférées, seule ou en famille ?
Il y a le musée d’art moderne d’Israel qui est très beau avec plein d’œuvres d’art en extérieur. C’est assez ludique.
Y-a-t-il un évènement culturel que tu conseillerais ?
Israël est un pays très réputé en danse contemporaine. Avec mon mari nous sommes allés à un spectacle de danse : Kibbutz contemporary dance . Il y avait toutes les religions, c’était fabuleux. . Il passe en France en juin. Article de Raphaëlle sur cet évènement ici
Un petit “Instant culturel” : peux-tu me citer un de tes tableaux ou livres préférés ?
Honte à moi, je ne lis pas beaucoup, le comble pour une journaliste ! Mais j’assume. Je me nourris plus des rencontres. J’aime les mots, la conversation. Ce qui m’émeut ce sont les rencontres, les discussions. J’apprends de l’écoute d’un récit. J’aime les témoignages et les histoires vraies.
Sinon j’aime beaucoup “Les 4 accords Toltèques”, livre de bon sens. Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle
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