Thomas, qui es-tu ?
Thomas Lebreton fraichement quarantenaire. J’aime travailler.
Où vis tu ?
Je vis aux Pays Bas à Amsterdam dans le quartier des musées. C’est un quartier très central proche du Vondelpark et pas trop touristique.
Comment es-tu arrivé ici ?
Nous sommes arrivés ici par choix personnel. Nous vivions à Paris et quand notre famille s’est agrandit avec notre troisième enfant, on s’est rendu compte que nous étouffions : le fameux métro, boulot dodo. Je ne m’épanouissais pas dans mon activité alors quand on a proposé à mon épouse un poste à Amsterdam on a tout de suite fait notre choix pour venir ici.
Avais tu déjà vécu à l’étranger ?
Oui. Je né en Centrafrique et j’ai vécu presque la moitié de ma vie à l’étranger: Tchad, Gabon, Syrie, Bahreïn et Pays Bas aujourd’hui.
Depuis combien de temps y es-tu installé ?
Nous sommes installés à Amsterdam depuis l’été 2015. Nous avons 3 enfants qui ont 8, 6 et 3 an 1⁄2.
Amsterdam est une ville idéale pour vivre en famille. Je dirai qu’il n’y a pas vraiment eu d’adaptation tellement la vie est facile ici. Selon moi la seule « difficulté » est d’apprendre le Néerlandais qui n’est pas une langue facile de mon point de vue. Cependant l’anglais est omniprésent aux Pays Bas et les Hollandais le parlent très bien. De plus Amsterdam est une ville très internationale.
Tu as développé une activité : comment t’en est venue l’idée ? Et pourquoi cette thématique ?
J’ai toujours eu envie d’entreprendre et cela aurait été difficile voir impossible de me lancer en restant à Paris avec mon travail et la gestion des enfants. Cela fait presque 10 années que je brasse de la bière en tant qu’amateur. Le marché de la bière étant en pleine révolution, alors d’une passion et d’un marché porteur, j’ai choisi de me lancer dans ce domaine car j’ai pu externaliser un maximum de fonctions afin de rester flexible et me concentrer sur la vente. Faire de la bière est passionnant, c’est un processus qui demande du temps et du savoir faire pour obtenir un produit satisfaisant. Je vois cela comme un art, les combinaisons d’ingrédients étant infinies.
Explique nous comment tu t’organises entre ton activité et ta vie personnelle?
Je travaille 4jours et demi par semaine et m’occupe de ma famille le mercredi après midi.
Tu es donc un « Dadpreneur » très occupé?
Je commence le travail après la dépose des enfants à l’école et ce jusqu’à 18h. Une baby-sitter nous aide afin que je puisse dégager plus de temps pour le lancement de mon entreprise.
Peux tu faire partager tes instants bonheurs de Musette ?
Mon bonheur de “Muset” c’est de partager ma passion.
Tu t’occupes beaucoup des enfants, un petit Home-made à partager ?
La pâte à sel
En plus d’être « Dadpreneur », quelles sont tes sorties culturelles préférées du moment seul ou en famille ?
En famille c’est le Némo Science muséum. Des tas d’activités interactives autour de la science sont proposées aux enfants. Une mine d’informations! Comment marche les panneaux solaires, comment construire un pont, comment l’eau circule et arrive “propre” dans nos robinets…
Seul c’est découvrir des œuvres libres cachées dans la ville : le street art. Au détour d’un passage, d’une rue on découvre de petites merveilles d’art! Beau mélange entre l’architecture et l’art contemporain.
Instant culturel : peux-tu me citer un de tes tableaux ou livres préférés ?
J’aime beaucoup les livres de .James A Michene.
Y-a-t-il un évènement culturel en ce moment dans ta ville/région que tu conseillerais ?
Aller voir les champs de tulipes tout simplement. Bien sûre il y a le “Keukenhof”, splendide parc avec les tulipes, les jacinthes…Mais les balades en vélo dans les champs de tulipes, vraiment top! Et J’aime aussi aller au Paradisio qui est une église convertie en salle de spectacle!
En quelques mot peux-tu nous parler de l’art de vivre dans ton pays d’expatriation ?
La vie ici n’est pas très sophistiquée, il y a un temps pour tout entre le travail, la famille et les loisirs. Amsterdam est une ville ou il fait bon vivre, on y circule en vélo, on peut la visiter en bateau et aller faire son “running” dans un des nombreux parcs autour de la ville
Thomas, peux tu me décrire ton activité ?
De Brasserij est une entreprise créée en 2017, c’est une marque brassicole qui conçoit et commercialise différentes bières.
Ce nom vient du mot brasserie auquel, sont ajoutés des éléments du vocabulaire Néerlandais. C’est tout simplement mon histoire : un français qui fait de la bière au Pays Bas.
Même si le secteur est porteur il reste concurrentiel et se faire une place va demander beaucoup d’efforts.
Comment l’as-tu développée ?
Je dispose d’une mini brasserie avec laquelle je développe des produits en testant différents assemblages de malts, houblons et levures. Quand les résultats sont satisfaisants la recette peut passer en production industrielle. J‘ai consacré beaucoup de temps à la création de la marque car ce n’est pas un domaine que je connaissais.
Même si la micro-brasserie est une industrie artisanale, le branding à beaucoup d’importance. J’ai mis en place une organisation presque entièrement externalisée ce qui me permet de me concentrer sur la vente.
Créer une entreprise ici rien de plus simple, mais la développer c’est autre chose. Ce qui est important à mes yeux, c’est de se constituer rapidement un réseau d’entrepreneurs pour se faire connaître et ne pas passer trop de temps à s’interroger voire même faire des erreurs sur des problématiques de structure ou d’organisation.
Pour développer cette activité, je mise sur différents canaux de vente comme l’E-commerce, les
magasins spécialisés et le démarchage direct dans le secteur de l’Horeca (Hotel, Restaurant et Cafés).
Que retires-tu de ton expérience au niveau professionnel, insertion dans le pays, familial…?
Les Néerlandais sont directs dans le business, ils ne tournent pas autour du pot. Il faut être convaincant rapidement avec des éléments clairs sinon les chances de faire affaire s’éloignent… Parler le Néerlandais est vraiment un plus, les gens apprécient de voir qu’on utilise leur langue même si la poursuite d’un entretien va se faire en anglais. Je pense que quel que soit le type d’entreprise dans laquelle on se lance il est impératif d’avoir une organisation solide aussi bien pour la famille que pour le projet.
En quelques mots ton parcours professionnel
J’ai une formation d’ingénieur en génie industriel, j’ai principalement fait de la gestion de projet dans le secteur de l’énergie et du pétrole aussi bien en France qu’à l’étranger.