Raphaëlle CHOËL, journaliste et coach nous livre ici un article très intéressant sur le thème du syndrome du nid vide.
Vous connaissez ? Lorsque les enfants ont grandi et qu’ils quittent le nid et que vous vous retrouvez sans “les petits” à la maison…Comment gérer tout cela, si en plus vous êtes en expatriation? Un article plus qu’intéressant !
Maman expatriée : comment gérer le syndrome du nid vide ?
Les enfants sont partis, mon conjoint est très pris par ses fonctions et je continue à ses côtés notre vie d’expatriés. Je n’ai pas travaillé depuis des années, car mon métier c’était le plus beau métier du monde : celui de Maman. Aujourd’hui, je suis seule, les murs résonnent et le silence me pèse. Quelle femme n’a pas connu ce qu’on appelle le « syndrome du nid vide ? » comment gérer l’absence et retrouver un projet qui fait sens une fois que les enfant ont pris leur envol?
Quand on est jeune, Maman, active socialement et familialement, le rythme est soutenu, il faut être là autant pour son mari que pour sa famille, sans oublier les parents souvent loin. Il faut gérer l’intendance, les devoirs, les activités et les vacances et si possible tenter de s’épanouir avec un projet. La quadrature du cercle pour certaines qui n’aspirent qu’à une chose : l’heure de la retraite ! Et pourtant le jour où le dernier né quitte le giron familial, que l’aîné est parti à l’autre bout de la terre pour faire des études et que l’on se retrouve en couple, l’absence peut être difficile à vivre.
Maintenir les liens au-delà de la distance Si elle peut être difficile à accepter et à gérer, il n’en reste pas moins que la distance est un véritable catalyseur des relations humaines. Les liens qui doivent se déliter se défont naturellement, ceux qui étaient amenés à se renforcer voient en cette distance une bonne occasion de se parler vrai, de se dire les choses qui comptent. Parfois même la distance permet une communication qui n’aura pas nécessairement eu lieu oralement. Certes, on est loin des relations épistolaires où l’on guette la boîte aux lettres, mais les technologies modernes ont du bon en ce qu’elles rendent possible le contact quasi quotidien, ces petits riens de la vie qui font tout, comme une photo prise sur le vif, une émoticône envoyée en guise de complicité ou une réflexion du jour que l’on souhaite partager. Certes, ces nouvelles technologies ne remplaceront jamais un bon câlin ou une main posée sur l’épaule, mais la Nature nous a donné de parler et d’écrire et l’on peut justement voir en cette distance une jolie façon de renouer avec les mots, avec sa langue
et ses subtilités, une langue que l’on peut avoir tendance à négliger quand on est expatrié, dans un schéma familial mixte ou quand on a été trop longtemps déraciné.
Des Solutions? Voici ce que vous propose Raphaelle …
Coaching : se créer un projet pour transformer l’absence en projet qui fait sens. L’être humain a besoin de projets qui font sens. Si pendant de nombreuses années, cela se résumait essentiellement à la vie domestique et sociale en tant que conjoint accompagnant, une fois les enfants partis, il est essentiel de se retrouver une activité qui soit aussi stimulante et enrichissante. Peu importe ce qu’elle est : cours, bénévolat, création d’entreprise, l’essentiel est de trouver « son truc », son identité et son projet, celui qui ne ressemblera à celui de personne d’autre mais qui nous fera nous lever avec enthousiasme chaque jour. Pas toujours évident de déterminer ce projet, et l’on a parfois besoin de se faire accompagner dans la démarche d’identification de ses besoins, de ses
valeurs et de ses envies. Certaines auraient envie d’accéder à l’entreuprenariat, afin d’assurer une certaine flexibilité horaire et/ou géographique. Mais la petite voix intérieure saboteuse a vite fait de se poser sur leur épaule : vont-ils me prendre au sérieux ? Suis-je crédible alors que je n’ai jamais travaillé ou il y a si longtemps? Est-il encore temps d’apprendre et d’entreprendre à mon âge ?
Comment surmonter ces peurs ? Quelques clés pour agir et Se faire confiance et procéder pas à pas « Saucissonner », découper ce qui paraît une montagne en des étapes ou bornes kilométriques, atteignables, surmontables et tout à la fois motivantes pour l’entrepreneur « en devenir » , voilà ce que nous prônons en tant que coachs. Adopter la technique du « Kai-zen », qui vient du japonais (« changement-bon ») et qui consiste à se fixer un petit pas par jour, un plus grand par semaine et de célébrer ses succès à chaque étape accomplie. Les femmes mises en action se prennent au jeu et très rapidement
gagnent en confiance en elles !
Objectif, objectif, objectif !
« Il n’y pas de bon vent à celui qui ne sait où il va », disait Sénèque. Et c’est tellement vrai. Se fixer un objectif clair, cadré, à la fois ambitieux et réaliste, structurer son projet, valider sa faisabilité sont autant des facteurs clés du succès.
Ne pas hésiter à se faire aider
Raphaëlle CHOËL & Fabienne HANSOUL – co-fondatrices
d’ActiveExpatCoaching.com