des formations gratuites à destination des femmes immigrées, C’est le DÉFI Que s’est Lancé Marie, expatriée à Hong Kong, Qui a crée une association proposant des employées de maison qui peuvent acquérir des compétences de base afin de mieux gérer leur salaire et préparer leur avenir.
Une association Qui propose des formations Gratuites aux profit des Helpers
Se sentir favorisé.e.s mais utiliser ce privilège à bon escient. Marie, est comme vous, expat. Ce statut parfois jugé, idéalisé, notre expatriée entrepreneuse a su en tirer le meilleur et se mettre aux services des femmes qui en ont besoin de son pays d’accueil.
Nouvelle aventure entrepreneuriale à Hong-Kong
Bonjour Marie, peux-tu nous dire qui tu es en quelques mots et où tu vis ?
Je suis française et j’ai grandi à Paris. Je vis avec ma famille à Hong-Kong dans le quartier de Sai Ying Pun. C’est un quartier où l’on peut trouver côte à côte, le dernier artisan de Hong Kong fabriquant manuellement des paniers à vapeur en bambou et une boulangerie française, c’est donc très cosmopolite mais aussi proche du centre des affaires.
Pourquoi Hong-Kong ?
Avec mon mari nous souhaitions vivre une expérience à l’étranger et avions décidé que nous irions là ou l’un d’entre nous aurait une opportunité en premier ! et nous avions déjà vécu à Singapour.
Tu as développé un projet original, comment l’idée s’est-elle présentée ?
Cela n’est pas venu immédiatement. J’ai eu beaucoup de chance dans la vie. J’ai pris peu à peu confiance en moi et j’ai souhaité réaliser et partager mon expertise qui pouvait être très utile à des populations vulnérables de mon pays d’accueil ; le courage de ces femmes m’a beaucoup touché. J’aurais eu du mal à me regarder dans la glace si je n’avais pas au moins essayé.
Uplifters ou le projet d’une ONG
Peux-tu nous présenter plus précisément Uplifters ?
Uplifters est une organisation à but non lucratif fondée il y a deux ans. Nous offrons des formations gratuites en ligne (via Facebook Messenger) à des femmes vulnérables, les employées de maison Philippines ou Indonésiennes, migrant pour des raisons économiques dans des pays plus développés.
Elles vivent dans des conditions difficiles et sont soumises à une grosse pression financière liée à des couloirs de migration peu éthique doublée du soutien financier qu’elles apportent à leurs familles restées dans leur pays d’origine.
“uplift” signifie s’élever, grandir.
Quels sont les principes qui ont guidé ta démarche ?
La gratuité et la force d’une communauté !
Je propose des formations gratuites en ligne de gestion de leurs revenus qui permettent à ces femmes d’acquérir des compétences de base pour mieux gérer leur salaire et préparer leur avenir en investissant dans des sources de rendement productifs.
Nous nous appuyons aussi sur la communauté des anciennes élèves pour motiver et encadrer les nouvelles venues.
Quelles ont été les étapes de la création de ton entreprise ?
Ma double formation (ESSEC et licence de psychologie) m’a donné les bases de la réflexion et au départ c’est toute seule dans mon salon ! puis une équipe de bénévoles dans un café s’est jointe à moi et ensuite notre première bourse, la professionnalisation de notre équipe et l’augmentation du nombre de personnes que nous pouvons impacter.
Au niveau du contenu des formations, j’ai commencé par développer un programme pilote avec les personnes que je voulais aider, programme que j’ai testé très vite et à moindre coût.
Je n’ai créé la structure légale et cherché du soutien qu’une fois les formations créées et les 100ères personnes formées avec des chiffres d’impact à montrer.
Maintenant, je travaille à Wong Chuk Hang, un quartier d’entrepôts au sud de l’île de Hong Kong reconverti en espace de coworkings et de grandes tours, depuis qu’il est desservi pas le métro.
Qu’as-tu appris grâce à cette expérience en tant qu’expat-preneure ?
On apprend en marchant. Ce n’est pas nécessaire de tout savoir pour se lancer. Chaque marche amène la prochaine. Je dis souvent que la 1ère personne avoir été “uplifté” c’est moi-même. Je suis de nature réservée et j’ai dû beaucoup prendre confiance en moi pour être à l’aise pour devenir « pitcher » et « networker ».
Justement, quelle part prennent les réseaux sociaux dans ta vie d’expat-preneure et dans ton projet ?
La part ? Toute ma vie pro ! Les femmes que nous aidons ne connaissent que les réseaux sociaux et accèdent nos formations à partir de Facebook.
Développer son réseau professionnel est indispensable actuellement dans la création d’entreprise, comment as-tu fait ici ?
J’ai cibler des communautés relatives à mon projet et procéder d’introduction en introduction en demandant à chaque rendez-vous à mon interlocuteur s’il avait dans son réseau des gens potentiellement intéressés par mon projet.
Qu’est-ce que tu retiendrais de la mentalité entrepreneuriale de ton pays d’expatriation ?
C’est une mentalité et un état d’esprit en pleine effervescence en particulier sur l’entrepreneuriat social.
Lancer son entreprise en étant à l’étranger, un défi compliqué ?
Oui et non ! Être loin libère de beaucoup de croyances limitantes sur soi et du regard de ses proches. En revanche, il faut bien s’entourer car il est souvent plus difficile de se retrouver et de s’insérer dans le système.
Ta citation préférée ?
Be the change you wish to see in the world. Gandhi
Découvrez les autres témoignages de nos expatriées à travers le monde.