Voilà un an je t’interviewais pour le site The Musettes, sur ton projet nomade, peux-tu nous dire si tu es satisfaite de la façon dont il évolue ?
J‘étais globalement très contente de l’année 2018 ; elle m’a permis de consolider ma clientèle en fidélisant des entreprises locales et en développant de nouveaux beaux contrats. J’ai ressenti les retombées du bouche à oreille de façon assez régulière au cours de l’année, ce qui m’a donné une bonne stabilité et m’a conforté dans mes acquis.
Que referais-tu ?
Ma communication sur les réseaux sociaux… Autant la première année, j’y avais beaucoup consacré de temps et d’énergie pour me faire connaitre, autant cette année je me suis un peu contentée de les alimenter pour maintenir une certaine image de ma marque, sans vraiment être créative dans les supports et nouvelles images / photos présentés.
Quels obstacles as-tu rencontrés ?
Un sentiment de lassitude parfois, quand le “train train” du quotidien prend le dessus. La deuxième année, on est forcément moins dans l’excitation du lancement de sa boite… Disons que la partie “management” a pris le dessus sur la partie créativité, et que j’ai dû parfois me remotiver pour relancer la machine !
Sur quoi as-tu progressé ?
J’ai appris à mieux définir mes offres en fonction des attentes spéciales de chaque client (étant donné que je fais beaucoup de sur mesure). Et j’ai aussi appris à dire parfois non à certains clients pour me concentrer sur de plus belles missions.
Comment vois-tu ton entreprise dans un an, dans cinq ans ?
L’année qui vient va être un peu entre parenthèses car j’attends un bébé pour bientôt et que j’ai décidé de faire passer ce projet en priorité sur mon activité pro… Sur un plus long terme, je ne me suis pas encore suffisamment projetée !
Qualifierais-tu ton travail de “travail de rêve” ?
Je dirais plus “Job passion”. Car si de l’extérieur, le métier de traiteur fait souvent beaucoup saliver, le quotidien est dur, notamment physiquement (porter de lourdes charges, cuisiner debout des heures d’affilées, empaqueter, livrer, servir, ranger…le process est long !).
Les réseaux sociaux ont-ils pris plus de place dans ta manière de travailler?
Non, comme je le disais, j’ai consacré moins d’énergie aux réseaux sociaux ces derniers temps. Pour moi, on peut difficilement être une “food blogueuse” tout en étant en cuisine tous les jours… car pour prendre de belles photos de cuisine, il faut beaucoup de temps et réaliser tout un montage qui ne révèle pas la réalité derrière les fourneaux (ce qu’on prend en photo, n’est souvent pas ce qu’on sert au client, car il faut parfois tricher, notamment sur les cuissons, pour que cela paraisse plus appétissant !).
Quelles satisfactions personnelles retires-tu de ton projet entrepreneurial?
Le sentiment d’avoir réalisé quelque chose dont je ne me croyais pas capable.
Quel est ton plus gros challenge?
Savoir comment faire évoluer mon entreprise pour la rendre compatible avec l’arrivée d’un enfant bientôt !
A quoi ressemble ton quotidien d’expat-preneure?
Mon compte est 20%. Mon compte est 10% en cours / approvisionnements, 50% en cuisine derrière les fourneaux, 20% en livraison et gestion de l’évènement chez nos clients.
Qu’aimes-tu le plus dans ton travail?
La partie importante de la créativité et du manuel, qui était inexistante dans mon précédent emploi d’avocat.